Les matériauthèques ont été créées dans le but de donner à voir les matériaux existants disponibles pour le marché et les professionnels. Le nouveau contexte social qui s’est établi en raison de la pandémie, a imposé une série de normes telles que la distanciation et les limitations du nombre de personnes. En conséquence, les grandes bibliothèques de matériaux ont dû s’adapter à cette nouvelle réalité et se concentrer sur l’environnement numérique (voir notre précedent post sur le sujet).
La principale fonctionnalité qu’ils ont exploité a été de déplacer tous leurs échantillons de matériaux vers des bases de données en ligne. Un exemple de cette tendance est la materiauthèque de Galice récemment inaugurée. Depuis 2019, elle fonctionne comme une source d’innovation et de transfert de recherche en technologie des matériaux vers les entreprises.
« Nous avons commencé avec un échantillon fixe de 250 matériaux innovants grâce à une collaboration avec Materially. L’idée est d’être une exposition à des fins éducatives pour les écoles de design et aussi pour les professionnels qui peuvent visiter », explique Santiago Nieto Mengotti, directeur de la matériauthèque de Galice.
Pendant la pandémie, ils ont dû faire face et ont lancé leur base de données en ligne, bien qu’elle n’ait été prête qu’après le confinement. Tout le monde peut consulter cette base de données rien qu’en s’inscrivant. De plus, les utilisateurs peuvent ajouter de nouveaux matériaux à la base de données à partir du site web lui-même « et ceux-ci sont rendus publics une fois validés », explique Mengotti. Ils fournissent également une connexion directe à la base de données Materially. Les demandes de recherche peuvent être faites par voie électronique et ils préparent un rapport.
Quel rôle les matériauthèques jouent-elles à l’ère Covid ?
Le principal objectif des bibliothèques de matériaux est de travailler à leur diffusion. Pour cette raison, pour Santiago Nieto Mengotti, le rôle des matériauthèques à l’ère Covid est de « Résoudre le problème de la compartimentation dans les processus de recherche. Il s’agit de l’outil parfait pour transmettre les demandes de matériaux dans les deux sens, des unités de recherche aux unités qui demandent des solutions ».
Les matériauthèques sont également un point de rencontre entre les différentes entités de recherche qui facilitent l’échange d’informations. Pour favoriser ce transfert d’informations et, à la suite du coronavirus, la matériauthèque de Galice a déplacé ses événements vers l’environnement numérique et organisé quatre ateliers en ligne sur les matériaux du futur et les matériaux hygiéniques sanitaires.
Matériaux hygiéniques sanitaires
La crise sanitaire dans laquelle nous nous trouvons a rendu visible la nécessité d’innover dans les matériaux hygiéniques sanitaires. Chez Connections by Finsa, nous avons mis en lumière dans ce post une série d’éléments qui ont facilité cette tâche. Unai Etcheverría et Iker Aguirre, de la société Materially, ont quant à eux dressé une liste d’actualités dans ce domaine. Des tissus intelligents qui ont un effet antiviral et antibactérien aux pierres avec d’excellentes propriétés hygiéniques.
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Matériaux que le coronavirus a rendu tendance
Le confinement a amené un grand nombre de personnes à apprécier l’importance de la décoration intérieure dans les maisons. Le coronavirus a apporté de nouveaux besoins et de nouvelles envies, tant pour les matériaux que pour les espaces.
Les matières organiques et naturelles au toucher doux sont tendance à la suite de la crise sanitaire, car elles nous maintiennent en contact avec la nature et génèrent du calme. Le style Japandi, utilisant des bois avec harmonie, mouvement et sans imperfection, est un bon exemple de ce changement.
D’autres matériaux dont l’utilisation augmente sont les bois linéaires. Leurs structures simples leur permettent de s’adapter à n’importe quelle atmosphère et favorisent la flexibilité qui définit les espaces du futur.
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Ce que l’avenir réserve aux matériaux est encore en cours d’écriture. Les clés, sans aucun doute, se trouvent dans le partage et la diffusion de nouveaux produits, dans le catalogage de ceux qui ont des propriétés hygiéno-sanitaires et dans la récupération des essences naturelles dans les tendances les plus actuelles de la décoration intérieure.