Quelles qualités un espace qui défend la santé mentale doit-il avoir ? En premier lieu, rendre visible l’importance de prendre soin du bien-être psychique et émotionnel.
C’est peut-être pour cela que cette initiative était si frappante. En octobre 2021, lors du mois de la santé mentale, un espace éphémère a été mis en place dans cet objectif : La Llorería (« Une salle de pleurs »). Un espace à Madrid où des phrases au sujet de la santé mentale ont été éparpillées, invitant les gens à inonder les réseaux avec ce contenu jusqu’ici si caché.
Une grande partie du malaise actuel est lié au travail. Des journées épuisantes, des exigences et des heures excessives dans les mêmes installations génèrent de fortes doses d’angoisse et d’anxiété. C’est pourquoi certaines entreprises s’engagent à promouvoir les bonnes sensations grâce à la conception biophilique. Un exemple de ceci est The Spheres, le siège d’Amazon à Seattle : le bâtiment est divisé en trois sphères qui abritent plus de 40 000 plantes provenant de 400 régions de forêts d’altitude.
Question santé mentale, il n’y a rien de plus représentatif qu’un hôpital psychiatrique. Conscients de l’importance de l’architecture pour créer des espaces plus conviviaux aimables, la firme scandinave White Arkitekter a un projet en cours pour construire une clinique psychiatrique à Nuuk, au Groenland. Il s’agit d’un bâtiment de 3 300 mètres carrés avec vue sur un fjord du Groenland, des sommets de falaises enneigées et une grande étendue d’eau gelée. L’espace a une atmosphère de tranquillité où la lumière naturelle prédomine et facilite la connexion entre l’intérieur et la nature. Un pavillon qui laisse de côté les installations grises et sombres associées à ces centres et focalise sur ce qui est important : que l’architecture soit curative et cicatrisante.